Un petit mouchoir blanc

Naurquive était un jeune-homme de modeste condition. Il était orphelin de mère. Son père noyait son chagrin dans l’alcool, ce qui le rendait «violent malgré lui». Les mauvais soirs, il passait son temps à frapper son fils, puis à lui demander pardon. Les bons soirs, il lui prodiguait des conseils de sages qui faisait du bien à l’âme de l’enfant. Plus Naurquive grandissait, plus il se demandait comment une personne qui dispose d’un tel potentiel de sagesse était incapable de l’appliquer pour elle-même…

De toutes les histoires qui marquèrent le jeune-homme, il en est une qu’il appréciait particulièrement. La voici :

L’utilité de la peur

Il était une fois un petit éléphant, qui fut arraché à sa mère afin d’être apprivoisé par les hommes. Cet éléphanteau ne savait pas qui il était. Il vivait parmi les hommes qui l’avaient attaché une chaîne fixée à un piquet. Il tenta de s’en défaire plusieurs fois, mais la chaîne était trop solide pour un si petit éléphant… Tout ce qu’il pouvait faire, c’est tourner autour du piquet. Il passa ainsi les premières années de sa vie à tourner, portant sur son dos des enfants, puis des adultes : l’animal sauvage était devenu un manège. A force de tourner, il oublia sa véritable Identité. Son monde se limita au cercle, dont le rayon était déterminé par la longueur de la chaîne .

Lorsqu’il atteignit l’âge adulte, de nombreux passants dirent à son dompteur qu’il fallait changer de chaîne  car elle était devenue trop fragile pour un éléphant de cette taille. Il leur expliqua alors que l’animal ne pouvait le savoir : il pouvait effectivement briser sa servitude d’un simple geste, mais elle faisait désormais partie de lui. La petite pression qu’elle exerçait sur sa patte lui rappelait la limite du cercle autorisé…

Il mit au défi les passants de sortir l’animal de son cercle… Personne n’y parvint. Ceux qui tentèrent de le pousser ou de le tirer ne purent le faire au delà de la distance autorisée par le terrible lien. L’un des passants, plus malin, déposa des bananes et des cacahuètes quelques mètres plus loin. L’éléphant regarda alternativement sa chaîne et les amuse-gueule d’un air triste, tentant de faire comprendre à cet homme qu’il avait placé les gourmandises trop loin. Puis il prit cette attention pour du cynisme et abandonna la partie, continuant à tourner en rond…

Mais un jour, un Sage qui passait par là fit le pari de libérer l’éléphant sans même le toucher, ni toucher à la chaîne… Tout le monde se mit à rire et le traita de fou ! Il leur suggéra tout de même de prendre leur distance, car il ne savait pas vers quelle direction l’éléphant allait courir. Certains suivirent le conseil, d’autres haussèrent les épaules !

Le vieil homme déposa un petit sac aux pieds de l’éléphant, puis il s’éloigna promptement.

Le petit sac se mit à bouger. Lentement, une petite souris commença à grignoter le tissus, et sortit de sa prison. A sa vue, l’éléphant se mit à barrir et à courir en cercle ! Mais lorsque la souris se glissa entre se pattes, il paniqua, brisa sa chaine, et courut droit vers la jungle, rejoindre les siens…

***

Naurquive fut impressionné par l’histoire : un animal si puissant qui ne peut se défaire d’une petite chaîne et qui a peur d’une souris… Tout lui paraissait à la fois vrai et surréaliste. Son père déposa un baiser sur sont front, ce qui eut pour effet d’apaiser toutes les douleurs qu’il lui infligeait les soirs d’ivresse. Il lui semblait même en cet instant, que toutes les douleurs imprégnées dans les murs de sa maison disparaissaient…

Un petit mouchoir blanc

A l’âge de 13 ans, un accident permit à Naurquive de rencontrer la princesse de très près : ce fut lors d’une apparition en public. Elle devait avoir 12 ans. A dos d’éléphant, elle circulait fièrement dans la grande rue qui menait du château au marché. Comme toute princesse, elle était précédée de ses gardes, et suivie de ses suivants.

Le foule admirait cette petite fille capable de dompter un animal aussi puissant. Elle observait son peuple avec un sourire sincère que chacun lui rendait. Naurquive était là, complètement subjugué. Il ne put quitter la Princesse du regard. Même lorsqu’elle le fixa, il ne sut baisser les yeux. Au contraire, il se sentait attiré, transporté, captivé… Et il semble que la Princesse ait également prolongé son attention sur lui, bien plus que sur les autres passants.

Lorsque le cortège commença à s’éloigner, Naurquive tenta de se frayer un passage dans la cohue pour le suivre. Au bout de quelques mètres, il fut jeté hors des rangs par des adultes agacés. Il resta assis par-terre, puis en fermant ses yeux, il ancra dans son esprit ce regard qu’il n’allait plus jamais oublier…

Il tenait cette technique de son père qui lui racontait que parfois, en imagination, il rejoignait son épouse pour l’étreindre à nouveau. Cette étreinte qui lui semblait si vraie, lui rappelait à quel point sa vie était belle et pleine de Sens avant la tragédie… Naurquive se fit la réflexion que lorsque son père se livrait à cet exercice, même pendant une minute, il n’avait plus besoin de s’enivrer. Elle valait un verre d’alcool, sans les effets indésirables…

Alors qu’il était encore sous le charme de la princesse, il vit deux enfants courir le long de la file. L’un d’eux tenait un petit sac en mains. Un frisson saisit le jeune-homme : se pourrait-il qu’une souris soit prisonnière à l’intérieur ? Ces deux camarades, dont il connaissait la propension à se livrer à des jeux dangereux, avaient-ils l’intention de faire peur à l’éléphant ?

Personne d’autre que Naurquive ne fit attention à ce qui se tramait. C’est la petite histoire de l’éléphanteau qui permit à l’enfant de porter son attention sur le sac. Certaines histoires, même fictives, ont le don d’activer dans les esprits un potentiel qui pourrait être qualifié de sixième sens.

Il se leva immédiatement et courut pour déjouer le plan des petits conspirateurs. Cette fois, aucune réprimande ne l’arrêta dans sa course. Les gens le poussèrent encore hors des rangs, mais il y retournait avec détermination pour suivre les suspects, qui curieusement n’étaient jamais repoussés. Un peu comme si le fait d’avoir planifié une stratégie leur traçait un chemin… Arrivés à hauteur de la princesse, ils entrouvrirent leur sac et le jetèrent au pied de l’éléphant. Effectivement, une souris s’en échappa ! L’éléphant fut saisi par la peur, la jeune-fille perdit toute affinité avec le puissant animal…

Les gardes tentèrent de maîtriser l’éléphant, mais quiconque s’en approchait recevait des coups de pattes ou de trompe assommants. La princesse était chahutée. La monture qui avait été si bien fixée commença à céder, et lorsque l’éléphant sortit de la piste balisée, la foule se dispersa en poussant des cris d’horreur.

Une seule personne suivait l’éléphant au lieu de le fuir : un petit garçon de 13 ans, qui semblait être littéralement attaché à la victime…

– Saute ! Cria-t-il à la Princesse… Je te rattraperai !

La Princesse sauta. Nul ne saura dire si c’est l’injonction du petit qui l’encouragea à faire le saut de la foi, ou si c’est son intuition qui lui donna l’impulsion de la dernière chance : une fraction de seconde plus tard, la dernière sangle de sa monture céda, et le siège somptueux qu’elle venait de quitter explosa en morceaux en se fracassant contre le sol. Plus gracieuse que l’objet, elle atterrit après lui dans les bras de Naurquive qui s’écroula volontairement pour amortir la chute. Elle s’en sortit sans aucune égratignure. Lui, fut blessé au front par l’un des éclats de la monture.

La princesse se releva, observa le sang qui coulait sur le visage de son sauveur, retira un petit mouchoir blanc de sa poche et tenta de le soigner, mais elle fut arrachée par l’un des gardes qui l’emmena loin du danger : des vandales commencèrent à piller les parures de la monture. Même les bouts de bois se vendirent à prix d’or quelques mois plus tard. Alors que le garde courait pour la mettre à l’abri, elle tendit la main vers son petit chevalier… Celui-ci tendit également sa main avant de s’écrouler une deuxième fois. Un vertige soudain eut raison de son équilibre. Nul ne saura dire si c’était les conséquences de sa blessure ou si la cause de sa chute était due au fait qu’il était littéralement «tombé» amoureux… Pendant plus d’une heure, personne ne se préoccupa de son sort. Il était là, allongé sur le sol le front dégoulinant de sang.

Dans sa main gauche, il serrait mouchoir blanc…

Un sentiment plus fort que la peur

Ce soir-là fut un bon soir pour Naurquive. Son père le soigna et le borda, lui prodiguant les meilleurs soins. Le jeune-homme expliqua à son père ce qui a motivé son action. Son père le félicita et le rassura :

– Le garde qui a a arraché la princesse de tes bras n’avait rien contre toi. Il a fait son devoir. Et toi, toi qui n’as peur de rien, tu as fait le tien.

– Si j’ai eu peur ! J’ai eu très peur en voyant l’éléphant piétiner tout le monde. Mais il y avait quelque chose de plus fort que la peur en moi ! Quelque chose qui m’a donné du courage…

– Alors si tu es capable de ressentir cette «chose», tu seras plus fort que la peur et plus fort que tes chaines : tu seras un grand homme !

L’enfant s’endormit lentement, tandis que son père lui caressait le visage. Il e réveillait en sursaut de temps en temps. Son père était là, pour le rassurer encore, le calmer, lui raconter de belles histoires, le féliciter encore. Son père était à sa place.

Le lendemain matin, Naurquive fut réveillé par des bruits assourdissants. Des bruits de verre et de poteries qui se brisaient. Il se leva et courut vers son père qui se trouvait dans la cour. Il lançait des bouteilles sur un mur, avec rage. A chaque lancé, il gémissait comme un animal fouetté. Des larmes lucides jaillissaient de ses yeux émerveillés. Elles brillaient tels des diamants, avant de toucher le sol.

– Mais que fais-tu papa ? Demanda l’enfant avec stupeur.

– Je brise ma chaîne, mon fils ! Je brise ma chaîne… Dit-il en riant et en pleurant à la fois.

La plaie que Naurquive avait au front inquiéta son père toute la nuit. Il avait peur pour son enfant. Il fut tenté plusieurs fois par l’alcool, mais il n’y toucha pas, car il voulait garder toutes ses facultés en cas de besoin. Puis, à mesure que la nuit avançait, il redécouvrait un sentiment oublié. Un sentiment qu’il avait enfoui un jour de peine et de deuil… Un sentiment dont il avait peur et qu’il rejetait depuis 13 ans. Depuis que sa bien-aimée mourut en donnant naissance à un petit prodige, qui était à la fois son plus beau cadeau et la cause de ses tourments.

Au lever du jour, ce «quelque chose» plus fort que la peur l’habitait… A mesure que le soleil se levait, il retrouvait sa véritable Identité. Jamais plus il ne leva la main sur son fils.

Naurquive a gardé précieusement le mouchoir de la princesse. Chaque jour, parfois plusieurs fois par jour, il s’assoit, ferme les yeux, serre le mouchoir blanc dans sa main, et tout en respirant profondément, il revoit la princesse de ses rêves. Il la tient dans ses bras, elle le regarde amoureusement, et bien avant qu’un garde vienne la lui enlever, il ouvre les yeux pour garder en lui la douceur de l’instant…

36 réflexions au sujet de « Un petit mouchoir blanc »

  1. On dit souvent que la peur est notre pire ennemi et pourtant c’est effectivement elle qui nous permet d’avancer.
    Le plus difficile avec la peur est de la dompter, afin de l’utiliser comme une arme et non comme un fardeau.
    Je vis depuis presque 4 ans dans la peur de perdre mes enfants, et pourtant chaque événement qui génère cette peur, cette angoisse finit toujours par me rendre plus forte.
    Je reconnais être incapable de ne pas avoir peur même si je le souhaite très fort; mais je sais aussi qu’être hermétique à cette peur, signifierait être hermétique à toute la sensibilité qui me caractérise tant négative que positive, qui fait parfois souffrir mais qui permet aussi de vivre pleinement de très belles choses.

    1. Si la peur n’existait pas, comment pourrions-nous nourrir des sentiments plus forts que la peur ?

  2. Briser ses chaînes, c’est la peur qui permets de les briser. Il me semblait déjà l’avoir dit quelque part, mais la peur quand elle est importante, engendre de l’adrénaline. Ce qui permets de trouver le courage, le vrai et c’est comme ça qu’on brise ses chaînes ! Des chaînes, ont en a tellement, on s’en mets soi-même parfois, et parfois ce sont les autres aussi … Mais on se sent tellement fier, une fois qu’elles ne sont plus là. Une étape est franchie !

  3. La peur n’est pas mauvaise en soi.
    Quand elle ne nous paralyse pas, elle nous fait avancer.
    Seulement, rendons-nous compte que derrière la peur, il n’y a rien.
    Ce sont nos histoires que nous nous racontons qui nous font peur…

  4. Belle tête de vainqueur notre héros
    La peur comme premier moyen de sortir de son cadre c’est juste un début !
    Quand une pensée positive, une ouverture d’esprit apprise peur susciter la même sortie de cadre ça doit être encore mieux. ça me fait penser à un clip YouTube Solomonien sur le Focus, sur le léger avantage, survie-échec -> peur -> survie, survie, idée positive (léger avantage) -> réussite !

    1. Ah mais tu triches! Moi j’avais envie de dire qu’avec un nom pareil il ne partait pas gagnant… À moins que si, justement. Mais tu me casses tout mon effet. Bon, pas grave, c’est de bonne guerre, tout est parfait.

      1. Je connais un « Frédéric » (toi?) de la première heure d’auto/time-coach qui pourrait encore mieux ‘tricher’ que moi. Je suis en classe de révision, je m’amuse et j’apprends toujours et encore. Mais dis-voir pour me dire que je triche… tu te sens aussi implicitement un peu au-dessus de notre mêlée.. je te taquine, je sais que je t’ai maladroitement privé d’un petit mystère! Personne n’est au-dessus (..euh sauf Stéphane qui est un maître), l’attitude-coach c’est à la fois le doute et la foi, la remise en question et la confiance, le positif et le subversif.. la peur qui sauve, le même sentiment qui permet la réussite. ce qui compte ce n’est pas tant l’histoire mais [aussi] le bien qu’elle nous fait dans son éveil du coach-intérieur. Quand j’y pense c’est tellement rassurant de savoir que derrière toute personne qui réussit, il y a un coach.. le malheur c’est quand on n’accepte pas d’y recourir (la chaîne de l’éléphant): une histoire/anecdote, un héros, un père/une mère, un grand-père/-une grand-mère, un/une prof, un/une ami(e), un(e) épouse/époux, un modèle/maître, une philosophie, une croyance.. etc un peut tout cela et plus A++

  5. La peur est indispensable à notre survie, depuis le début de l’homme elle permette le garder en vie en ligne montrant les dangers de la vie…

    Sinon moi j’aimerais rebondir sur l’encrage de l’histoire de l’éléphant qui a permis au jeune homme d’automatiquement voir la catastrophe arrivée… Et du coup je me demande comment donner les bons encrages à nos enfants… Et quand on lit des histoires où finalement les personnages n’ont pas des attitudes très chouettes comment faire pour que cela ne finisse pas en encrage justement…

  6. Je ne crois pas que seule la peur fasse avancer.

    Par contre aujourd’hui, quand j’évite quelque chose, que je me loupe plusieurs fois, je vérifie si l’origine n’en est pas la peur.

    Et finalement quand je me rends compte que c’est la peur qui me bloque, je me force.
    Rien ne m’y oblige, je n’essaie pas d’échapper à un drame ou quoi, je me challenge parce que je sais que cette peur n’est pas ou mal fondée.

    Par exemple, (Lis Ette j’espère que tu me liras j’en profites pour te remercier du fond du cœur), je me suis forcée à m’inscrire à une association pour apprendre à parler en public, j’ai finis par trouver un certain confort dans les improvisations, et j’en suis restée la un certain temps.

    A la dernière réunion j’ai posé une date pour mon 1er discour brise glace (le 6 juillet prochain).

    Je suis morte de trouille! quand j’y pense la seule chose qui me vienne à l’esprit c’est : ça va être horrible!

    Rien ne m’oblige à me torturer comme ça, à aller au delà de ma peur. Je peux tout à fait rester dans ma zone de confort sans que ça ne prête à conséquence concrètement.

    Donc ce n’est pas la peur qui me force à le faire, c’est la conscience que cette peur existe et mon envie de l’effacer.

    C’est devenu un jeu ces derniers temps je me challenge, me lance des défis. Si je ne le fais pas ça ne change rien, mais si je le fais ça change tout! Sur le moment c’est pas facile mais ensuite je suis fière de moi, et il y a un effet boule de neige assez impressionnant.

    Par contre pour moi cette histoire de zone de confort concerne l’éléphant. Maintenant je me demande ce qu’il y a à tirer du sauvetage de la princesse (et comment c’est arrivé) ainsi que la « guérison » du papa du vainqueur (oui j’ai trouvé l’anagramme et avant même de te lire Patrick-René ^^)

    1. Je ne pense pas que la peur disparaisse mais il est de plus en plus facile de faire avec…

      1. Du coup je suis aller essayer de chercher les anagrammes des personnages précédents et je ne suis vraiment pas assez exercée à ce jeu pour les trouver … Si quelqu’un les a et veut bien m’aider?

      2. Du coup je suis aller essayer de chercher les anagrammes des personnages précédents et je ne suis vraiment pas assez exercée à ce jeu pour les trouver … Si quelqu’un les a et veut bien m’aider?

        1. Patrick René nous livre la clé dans les commentaires.
          Pour l’article précédent c’est Maitre et Stratege, et le 1er : Subversif et Crédule

          1. tout comme lise :/
            couplée avec une grosse dose de fainéantise.. (bon c la honte qui a eu raison de ma fainéantise, et j’ai cherché l’orthographe dans le dico 😀 )
            mais je m’aime bien quand même 😉
            on peut se parfaire, et comme on est volontaire .. <3

        2. Lise, ne te laisses pas distraire par ces petits jeux de mots. Le nom est lié à l’attitude du personnage. Donnes-lui le nom qui correspond à ta compréhension.

  7. Ce sentiment plus fort que la peur, perso je l’appelle la pulsion de vie, l’amour, l’engagement.
    Ce moteur qui nous oblige à agir dans un sens qui nous propulse en dehors de nos habitudes et qui nous fait du bien, certains appellent ça la foi ou « la recherche du bonheur », inscrite, avec la vie et la liberté, dans la declaration d’indépendance des États Unis par Benjamin Franklin comme des droits inaliénables.
    C’est sur ÇA que je veux travailler.
    Merci pour cette belle histoire.

  8. A la lecture des commentaires j’ai eu l’impression de n’avoir pas lu la même histoire que vous… J’ai donc recommencé. J’y ai lu à quel point l’étreinte avec un être cher comme dans un rêve éveillé peut être salvateur et que l’on a chacun au fond de nous les outils nécessaires pour dépasser nos peurs et avancer même si l’on nous barre le chemin

    1. Maintenant que tu en parles, le rêve éveillé m’avait beaucoup marqué à l’époque. Je me demander pourquoi je ne le fais pas plus souvent ! Une habitude à prendre j’imagine. Merci pour cet éclairage

  9. Je ne suis pas sûr que la peur permette de briser les chaines. La peur va permettre de déclencher des actions pour survivre mais pas pour sortir de sa zone de confort (le cercle de la chaine). Alors, faut-il absolument un drame pour sortir de cette zone ?

    1. Je suis en ligne avec ta remarque. Pour moi la peur est un des éléments possibles de l’équation de libération mais pas obligatoire, l’amour et la volonté de vivre quelque chose d’autre sont tout aussi forts.

    2. Je dirais même que pour certains la peur est un élément de plus comme la chaine qui fait que l’on avance pas de peur de…. De peur de pas y arriver, de peur du regard des autres, de peur de…. etc….

  10. Dès le premier mot, j’ai cherché l’anagramme. Et j’ai ramé pour le trouver. J’ai refusé la solution de facilité qui est d’aller chercher sur le site que j’ai trouvé. Car j’étais certaine qu’il y a quelque chose qui se cache derrière Naurquive. Au bout de quelques minutes, j’ai lâché prise. La réponse me viendra plus tard. Et lorsque j’ai lu « A l’âge de 13 ans, un accident permit à Naurquive de rencontrer la princesse de très près : ce fut lors d’une apparition en public. Elle devait avoir 12 ans. » J’ai tout de de suite trouvé que :
    Naurquive est le Vainqueur.
    Je me suis applaudi dans le RER A. et j’ai levé les bras en signe de victoire.

  11. Dès le premier mot, j’ai cherché l’anagramme. Et j’ai ramé pour le trouver. J’ai refusé la solution de facilité qui est d’aller chercher sur le site que j’ai trouvé. Car j’étais certaine qu’il y a quelque chose qui se cache derrière « Naurquive ». Au bout de quelques minutes, j’ai lâché-prise (lâcher pour prendre autre chose) : La réponse me viendra plus tard.
    Lorsque j’ai lu « A l’âge de 13 ans, un accident permit à Naurquive de rencontrer la princesse de très près : ce fut lors d’une apparition en public. Elle devait avoir 12 ans. » J’ai tout de de suite trouvé que :
    Naurquive est le Vainqueur.
    Je me suis applaudi dans le RER A. et j’ai levé les bras en signe de victoire.

    J’aime ces petites victoires que tu me laisse savourer Stéphane !

  12. «Il resta assis par-terre, puis en fermant ses yeux, il ancra dans son esprit ce regard qu’il n’allait plus jamais oublier…
    Il tenait cette technique de son père qui lui racontait que parfois, en imagination, il rejoignait son épouse pour l’étreindre à nouveau. »

    De quoi s’agit t il ? Est-ce du rêve éveillé ?

    1. J’ai trouvé « Chaque jour, parfois plusieurs fois par jour, il s’assoit, ferme les yeux, serre le mouchoir blanc dans sa main, et tout en respirant profondément, il revoit la princesse de ses rêves. Il la tient dans ses bras, elle le regarde amoureusement, et bien avant qu’un garde vienne la lui enlever, il ouvre les yeux pour garder en lui la douceur de l’instant… » à la fin de l’histoire. Il est donc bien question de rêve éveillé.

      Je dois me concentrer sur mon travail maintenant. A demain.

  13. La phrase que je retiens est la suivante : Si j’ai eu peur ! J’ai eu très peur …/… Mais il y avait quelque chose de plus fort que la peur en moi ! Quelque chose qui m’a donné du courage…
    Cette chose c’est la foi en soi et en son propre destin ; la foi en la vie qui propose ce qui faut quand il le faut. Mais pour accepter ces propositions, il faut avoir une foi inébranlable …

  14. L’éléphant a eu peur de la souris, ce qui lui a permis de se libérer de ses chaînes. Le père a eu peur de perdre son fils, ce qui lui a permis de se libérer d’un sentiment enfoui et de retrouver sa propre identité. Donc dans ces 2 cas, la vraie peur (lié à une circonstance réelle) est libératrice. La peur qui enferme est celle liée à des éventualités, des pensées, de l’abstrait. Bon je m’exprime mal, je ne suis pas coach.
    Sinon, j’aimerais bien des éclaircissements sur le sentiment enfoui du père, ce sentiment dont il avait peur et qu’il rejetait. Avait-il eu envie que son fils meurt à la place de sa femme ? Avait-il de la colère envers son fils ? Avait-il peur de ne pas être capable de s’occuper seul d’un enfant ? Quel est ce sentiment qui le bloquait ?

  15. Bonsoir Stéphane,
    Naurquive (vainqueur) est effectivement très inspirant. L’amour est plus fort que la peur. Nos seules limites sont celles que nous nous fixons. Nous avons parfois besoin d’un déclencheur pour agir, pour sortir de notre zone de confort. Peu importe si l’élément déclencheur est un mensonge, l’important étant de provoquer une action dans le bon sens. Je me contente de ses quelques réflexions générales mais il y aurait beaucoup plus à dire.

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